Stromae, souffrant d’hallucinations, a cru « avoir basculé dans la folie »
Stromae revient sur les raisons de l’arrêt de sa tournée en Afrique, durant l’été 2015. Hanté par le souvenir de son père mort pendant le génocide au Rwanda, il a dû être rapatrié pour « urgence médicale ». En fait, il avoue avoir eu des hallucinations.
Il y a quelques mois, Stromae annonçait qu’il voulait rester « dans l’ombre » et qu’il « n’avait pas envie de chanter ». Pour autant, il est loin de rester inactif.
Après le carton phénoménal de son album Racine Carrée, vendu à deux millions d’exemplaires depuis sa sortie en 2013, Stromae a décidé de se diversifier. Il a notamment lancé sa propre marque de vêtements avec sa compagne et styliste, Coralie Barbier, Capsule n°1, une première série de polos et de chaussettes qui reprennent l’ambiance du clip de Papaoutai, avant de reprendre sa casquette de musicien pour la chanteuse Vitaa. En février, elle officialisait cette collaboration inattendue avec le chanteur belge en publiant des clichés d’eux en studio sur son Instagram.
Une pause bien méritée après ces années folles entre concerts, tournées et paparazzades. Dans le quotidien Libération de ce vendredi 17 mars, le chanteur revient sur une période sombre de son passé.À l’été 2015, Stromae était en pleine tournée en Afrique lorsqu’il a dû être rapatrié de Kinshasa vers la Belgique, pour « urgence médicale ».
La presse belge s’était enflammée samedi après-midi et les rumeurs les plus folles avaient alors été évoquées. Certains parlaient d’un problème dans la rétribution de son équipe, d’autres évoquaient aussi un soucis de visas pour certains membres de la technique, ou encore prétendaient que le chanteur aurait reçu des menaces. Selon ses producteurs, le chanteur avait « subit les effets secondaires sérieux d’un traitement prophylactique (préventif) antipaludique ».
Dans le quotidien, Stromae raconte ce qu’il s’est réellement passé. « Ça, c’est un sujet délicat pour moi. Je ne dormais plus, la date du concert au Rwanda approchait. La première fois que j’y suis allé, j’avais six ans. Et vous le savez, mon père s’est fait tuer pendant le génocide. Après 150 dates, j’étais à plat. Je n’ai pas supporté mon traitement anti-paludisme, ça m’a filé des hallucinations. J’ai cru que j’avais basculé dans la folie, on m’a diagnostiqué une décompensation psychique. J’aurais pu faire une connerie, je n’étais plus moi-même. »
Il aura fallu au prodige belge un mois et demi de repos avant qu’il puisse reprendre son marathon en passant par les Etats-Unis, avant finir sa tournée mondiale en apothéose à Kigali, au Rwanda, dans la patrie d’origine de son père.