Michael Schumacher responsable des maux de la F1?
Bernie Ecclestone, 84 ans, argentier de la Formule 1, véritable czar des paddocks, a décidé de livrer ses quatre vérités au micro de Canal+. Selon lui, Michael Schumacher est en partie responsable du mal qui ronge actuellement son sport.
Ce week-end, tout le gotha de la Formule 1 se trouvait sur le Rocher pour assister au grand Prix de Monaco. L’occasion pour de nombreux pilotes de rendre un hommage appuyé à Jules Bianchi, le Français de 25 ans hospitalisé à quelques kilomètres de là. Mais ce rendez-vous annuel a également été le moment choisi par Bernie Ecclestone, grand manitou de la F1, pour revenir au micro de Canal+ sur l’évolution négative du sport qu’il aime tant.
Aux yeux du milliardaire britannique, la plus grosse épine dans le pied de la F1 n’est autre que la langue de bois privilégiée par les pilotes. “Je pense qu’on a commencé à reculer avec Michael Schumacher, estime-t-il. Parce que Michael ne voulait pas donner d’interview. Il enregistrait quelque chose. Je ne lui reproche rien, parce que personne ne se soucie de poser les bonnes questions. C’est toujours les mêmes banalités, c’est fatiguant. Mais il savait ce que les gens voulaient, alors, il enregistrait ses réponses sur un disque”.
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Une image bien éloignée de celle que renvoyait le Baron Rouge au public, mais qui, selon Bernie, aurait poussé les jeunes générations de pilotes à tendre vers des propos officiels de plus en plus aseptisés. La préoccupation d’Ecclestone repose donc sur une équation bien pragmatique: un manque de communication engendre automatiquement une baisse d’intérêt chez les spectateurs. Cette baisse entraine à son tour une diminution du revenu des droits télévisés. Ça, Bernie ne le supporte pas. Le richissime czar de la Formule 1, à la tête d’une fortune de 4 milliards d’euros (Forbes), négocie en effet personnellement les droits de la Formule 1 avec les télévisions du monde entier. L’habitude instaurée par Schumacher a donc un impact direct sur son business.
Lorsque l’on a affaire à Bernie Ecclestone, il ne faut jamais oublier qu’une considération financière se cache souvent derrière ses actes et ses paroles. Tout est bon pour réaliser une affaire. Quitte, même, à exploiter sa propre agression, comme il a pu le faire en 2010. A l’époque, l’Anglais est brutalement attaqué devant chez lui par des inconnus. Les malfrats souhaitent s’emparer de la montre Hublot d’une valeur de 300.000 euros qu’il porte au poignet. Peu de temps après les faits, Bernie envoie une photo de son visage tuméfié à l’horloger. En commentaire, il rédige ces quelques mots: « Voyez ce que les gens sont prêts à faire pour une Hublot ». Cette image sera utilisée lors de la nouvelle campagne de publicité de la marque. La preuve ultime que Bernie Ecclestone ne perd jamais le nord.
Crédits photos : Vladimir Rys/Getty