Linda Hardy, une maman engagée

February 27, 2020 Off By HotelSalesCareers

Alors qu’éclate la polémique autour des laits végétaux pour les nourrissons, on apprend que l’actrice travaille depuis un an et demi sur un projet ambitieux. L’élaboration de «Mon bébé chef», des petits pots qui déculpabiliseront les mamans trop actives. Avis aux fabricants…

Gala: On vous connaît actrice (elle tourne actuellement Enquêtes réservées pour France 3, avant d’enchaîner avec Mafiosa, pour Canal + ). On vous découvre businesswoman. Comment vous êtes vous intéressée à l’alimentation pour bébé?

Linda Hardy: Je suis quelqu’un de gourmand, j’aime manger, j’aime les bonnes choses, et quand mon petit garçon est né (Andréa, 3 ans en mars, ndlr), j’ai eu envie, dès son plus jeune âge, de lui donner le goût du vrai, du bon, de l’authentique. Je pars du principe que plus tôt on lui donne le goût d’une alimentation saine, diversifiée, plus on lui donne de chances d’avoir un palais affiné, du coup, comme toutes les mamans, j’ai un peu passé au crible tout ce qui existait sur le marché.

Gala: Et vous n’avez pas trouvé satisfaction?

L. H.: Le problème –et pas seulement pour les bébés- c’est qu’on a un peu mis en avant le côté pratique, au détriment du goût. Après avoir fait tous les rayons des supermarchés, avoir testé tous les produits, ce qui est actuellement en vente sur le marché en termes de petits pots est infaillible question sanitaire, mais n’était pas à la hauteur de mes espérances. Ni en termes de goût, ni même de couleur -vous avez déjà vu la couleur d’un petit pot de purée de carottes? Donc à l’âge de la diversification alimentaire, j’ai décidé de tout lui préparer moi-même. Je suis devenue une adepte du «baby cook».

Gala: Vous ne lui avez jamais donné de petits pots stérilisés?

L. H.: Un jour, en panique, j’ai été obligée de lui en donner, malheureusement, il n’en a pas voulu! Ce qui m’a confortée dans l’idée que si on éduque le palais d’un enfant très très tôt, il sait reconnaître les vrais goûts. Ça va même beaucoup plus loin: on sait aujourd’hui que l’alimentation, c’est cinquante pour cent du capital santé, alors je me dis plus mon enfant va aimer les bonnes choses, plus il aura envie en grandissant de se nourrir de cette façon et plus, peut-être, il protègera son capital santé.

Gala: C’est quasiment une philosophie de vie?

L. H.: Complètement. Qui correspond je crois à la génération des trentenaires d’aujourd’hui. Nos parents nous ont quasiment tous élevés aux petits pots, parce que les conserves, c’était pratique, nouveau, révolutionnaire en soi. Aujourd’hui, surtout avec tous les scandales alimentaires, on revient vers le sain, le naturel, avec la volonté de respecter les saisons. Je me suis donc demandé s’il y aurait la possibilité de proposer sur le marché un produit d’alimentation pour bébé au rayon frais, sans bien sûr écarter le côté sécuritaire. Mettre en avant la diversité, le goût et le plaisir –ce dernier étant le plus important pour un enfant. J’ai commencé à travailler sur ce projet qui pourrait déculpabiliser les mamans actives, parfois pressées, qui se reprochent de ne pas avoir le temps de cuisiner tous les jours.

Gala: Une petite révolution en somme?

L. H. : Une gamme a déjà été lancée au rayon frais par la marque Blédina. Mais très différente de celle que j’ai fait développer et qui met l’accent sur les légumes de saison, les légumes oubliés (panais, navets boule d’or, etc.), et qui respecte une cuisson plus proche de la cuisson vapeur que de celle à forte température, pour préserver les nutriments.

Gala : Votre marque s’appelle «Mon bébé chef»…

L. H. : (Amusée) Attention, je ne milite pas pour l’enfant roi, mais j’aimerais faire de nos petits bouts de chou de véritables gourmets.

Gala : Vous trouve-t-on en rayon?

L. H. : Hélas pas encore! On dit qu’un projet met au minimum neuf mois avant de voir le jour, comme un enfant, moi ça fait un an et demi! En dépit de l’enthousiasme de l’entrepreneur que je suis devenue et qui a énormément appris, je me suis rendu compte qu’il y a ce dont on rêve et qu’il y a la réalité, non pas du marché, mais industrielle. La difficulté d’un produit comme celui-là, à partir du moment où on veut faire une gamme accessible au plus grand nombre, c’est sa fabrication. Sans trop entrer dans le détail, quand on fabrique des pots stérilisés, on est sur des produits qui ont une DLC (date limite de consommation) de deux ans, ce qui donne la possibilité de produire de gros volumes en une seule fois et ensuite de stocker. Là, il faut trouver un industriel qui ait les reins suffisamment solides pour lancer une gamme de produits frais et qui connaisse très bien la réglementation liée à l’alimentation infantile. Qui ait envie de se lancer avec moi dans cette aventure. Mais quand je vois comment mon petit bout dévore ses plats, je me dis que je n’ai pas le droit de baisser les bras.

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