Cueillette de plantes comestibles : l’Anses alerte sur les risques liés à la confusion avec des plantes toxiques

April 7, 2020 Off By HotelSalesCareers

Le nombre d’intoxications graves et de décès liés à l’ingestion de plantes toxiques, confondues avec des plantes comestibles, étant préoccupant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et le réseau des Centres antipoison rappellent la conduite à tenir lors de la cueillette, dans un communiqué publié aujourd’hui.

Ail des ours ou

colchique ? Depuis 2012, plus de 250 cas de confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles sont recensés chaque année. Ces derniers mois ayant été marqués par plusieurs signalements d’intoxication grave et de décès, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et le réseau des Centres antipoison appellent à la prudence lors de la cueillette, dans un communiqué paru le 1er juillet.

Une liste des plantes les plus fréquemment confonduesLes risques sont présents dans la nature comme dans un potager, particulièrement en été (32% des dossiers) : certaines plantes toxiques ressemblent en effet à s’y méprendre à des plantes comestibles. Celles qui sont les plus fréquemment confondues ? Les plantes à bulbes, prises pour des oignons, de l’ail ou de l’échalote ; le

marron d’Inde, confondu avec la châtaigne ; les coloquintes ou courges amères, semblables aux courges comestibles ; ou encore l’arum, qui s’apparente à l’oseille ou l’épinard. En mai dernier, pas moins de

20 cas d’intoxication par du colchique, confondu avec l’ail des ours, ont été recensés dans la région Grand Est.Des symptômes cardiaques ou neurologiques potentiellement mortelsSi les symptômes se traduisent par des simples

troubles digestifs comme des douleurs abdominales, une diarrhée ou des vomissements, ils peuvent être particulièrement sévères en fonction du type de plante, comme avec les coloquintes. D’autres peuvent provoquer des symptômes encore plus graves, notamment cardiaques ou neurologiques, “pouvant aller jusqu’au décès : il s’agit par exemple, de la vérâtre confondue avec la gentiane, de la belladone confondue avec du raisin, ou encore de la digitale confondue avec la consoude”. Il y a quelques jours, un homme de 63 ans est décédé après avoir consommé de l’œnanthe safranée, confondu avec du persil tubéreux, “cultivé et ramassé dans son jardin”. Quinze autres cas d’intoxication similaires ont été enregistrés.Les conseils pour prévenir les risques d’intoxicationAfin de limiter au maximum ces risques d’intoxication par confusion, l’Anses et les Centres antipoison recommandent :

  • De ne pas consommer la plante ramassée en cas de doute sur son identification.
  • De cesser immédiatement de manger si la plante a un goût inhabituel ou désagréable.
  • De ne pas cueillir par brassées, pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles.
  • De photographier sa cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.

Les dix centres antipoison nationaux sont joignables par téléphone 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le Samu (15) doit être contacté immédiatement en cas d’urgence vitale (coma, détresse respiratoire…).