Un syndicat de jeunes médecins déplore la complexité des certificats d'aptitude pour les sports à risques
Le syndicat national des jeunes médecins généralistes (Snjmg) dénonce mercredi le renforcement des examens de santé demandés dans le cadre des certificats d’aptitude à la pratique de sports à risques qui, selon eux, "complique la tâche" des médecins et entrave l’accès à certaines disciplines.
La réglementation impose au médecin traitant des contrôles renforcés pour les pratiques sportives dites à "contraintes particulières", notamment la plongée, l'alpinisme, la spéléologie, le rugby ou la boxe.
Cette mesure, inscrite dans la loi Santé de 2016 et publiée au Journal officiel le 15 août dernier, impose au médecin traitant des contrôles renforcés pour les pratiques sportives dites à “contraintes particulières” comme la plongée, l’alpinisme, la spéléologie, le rugby, la boxe…Si la réforme des
certificats médicaux mise en place il y a un an se traduit par “un allègement des formalités médico-administratives” pour “bon nombre de sports“, ce nouveau texte réglementaire concernant les pratiques sportives à risques vient à “contre-courant”, dénonce dans un communiqué le syndicat de jeunes médecins.”A titre d’exemple, il est exigé une IRM cervicale tous les un à deux ans pour les joueurs de rugby à XV ou à VII à partir de 40 ans“, ainsi qu’un “électrocardiogramme à partir de 12 ans, puis tous les 3 à 5 ans“, relate le Snjmg. “Or, aucune de ces contraintes ne s’appliquent pour le jeu à XIII et les autres sports collectifs chez les moins de 18 ans“, bien qu’aucune “référence ne justifie des différences de risques“, écrit-il.Par ailleurs, “les actes en relation avec l’établissement des certificats d’aptitude sportive ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale, ce qui voudrait dire que tous les frais engagés par les examens imposés par la réforme seront à la charge de personnes concernées“, poursuit-il.Actuellement, la consultation chez le médecin pour obtenir un certificat médical n’est “officiellement” pas remboursée par l’Assurance maladie, mais la plupart des médecins y dérogent, explique Emilie Frelat, présidente du Snjmg. Une pratique qui deviendra plus difficile avec “ce nouveau cadre légal très rigide“, qui “nous expose davantage“, explique-t-elle.”Ces mesures vont sérieusement entraver l’accès des Français, notamment des plus démunis, à ces disciplines“, insiste le Snjmg qui demande aux ministères concernés de “revoir” l’arrêté.Depuis septembre 2016, pour les autres sports un certificat médical n’est plus exigé que lors de la demande d’une licence sportive et lors d’un renouvellement de licence tous les trois ans.Click Here: Putters