Le soutien est fondamental pour les personnes dont le partenaire s'est suicidé

Une nouvelle étude a permis de confirmer que les personnes qui perdent leur partenaire, car ce dernier s’est suicidé, courent davantage de risques de troubles physiques et mentaux, ce qui souligne le besoin de systèmes de soutien pour les partenaires endeuillés.

L'étude est la première à se pencher à une si grande échelle sur l'impact du suicide chez les partenaires et conjoints des personnes disparues.

Conduite par la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, l’étude est la première à se pencher à une si grande échelle sur l’impact du suicide chez les partenaires et conjoints des personnes disparues.Entre 1980 et 2014, les chercheurs ont suivi 4.814 hommes et 10.793 femmes du Danemark qui étaient en deuil après le suicide de leur partenaire, et ils ont comparé ces données avec celles concernant la population générale danoise ainsi qu’avec les chiffres concernant les personnes ayant perdu leur partenaire pour d’autres raisons que le suicide.Les résultats montrent que les personnes ayant perdu leur partenaire suite au suicide de ce dernier couraient davantage de risques de cancer, de cirrhose du foie et de hernie discale que la population générale. À long terme, on observe également un risque plus élevé de développer des

troubles du sommeil ainsi que, pour les femmes uniquement, une

maladie respiratoire chronique.Le risque était également plus élevé en ce qui concerne les troubles de l’humeur, le

syndrome de stress post-traumatique, les

troubles anxieux,

l’alcoolisme et l’

automutilation.Ces risques étaient plus élevés dans les cinq ans suivant le suicide, ce qui vient confirmer des résultats précédents.Ces résultats soulignent l’importance des méthodes de soutien psychologique, qui peuvent contribuer à réduire certains des effets du deuil lié au suicide d’un conjoint ou d’un partenaire.Annette Erlangsen, responsable de l’étude, explique : “Perdre quelqu’un que l’on aime, car il s’est suicidé est une expérience absolument dévastatrice. Être exposé à un événement aussi angoissant fait courir davantage de risques de troubles physiques et mentaux, et ce type de deuil est différent de celui qu’occasionne une mort accidentelle ou consécutive à une maladie.”Holly C. Wilcox, autre chercheuse responsable de l’étude, ajoute : “Cette population a besoin d’aide et de soutien. Survivre au suicide d’un membre de sa famille est une expérience souvent très isolante. Souvent, les amis et les membres de la famille de la personne endeuillée ont peur de dire quelque chose qu’il ne faut pas, et ne disent donc rien. Les stigmates associés au suicide peuvent faire que les survivants souffrent en silence et seuls.”Click Here: NRL Telstra Premiership