Cancer du col de l’utérus : pas de frottis pour 4 Françaises sur 10

April 23, 2020 Off By HotelSalesCareers

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Seules 60%des femmes respectent les recommandations en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus et réalisent un frottis régulièrement, tous les 3 ans. Un examen qui ne doit pas s’arrêter à la ménopause ni en cas d’abstinence sexuelle, rappelle l’Institut national du cancer(INCa). A l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus (24 au 30 janvier), une nouvelle campagne d’information et de sensibilisation rappellera donc les “bonnes pratiques“.

Une des affiches de la nouvelle campagne d'information sur le dépistage par frottis du cancer du col de l'utérus.

A côté de la forte mobilisation réalisée pour la prévention du

cancer du sein, celle sur le

cancer du col de l’utérus fait figure de parent pauvre. Il faut dire que les chiffres n’ont rien de comparable. Pour autant, on déplore chaque année en France 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus, et plus de 1 100 décès de cette maladie, rappellent l’INCa et le ministère de la Santé dans un communiqué.En outre, alors que nombre de cancers voient leur pronostic s’améliorer avec le développement de nouvelles thérapeutiques ou de nouveaux outils de dépistage, celui du cancer du col de l’utérus se dégrade, avec un taux de survie à 5 ans de 64 % (selon des données de 2001/2004), contre 68 % (en 1989-91).L’arme la plus efficace à ce jour contre le cancer du col de l’utérus reste le

frottis vaginal : il permet de

dépister les lésions précancéreuses et cancéreuses, qui évoluent à bas bruit, sans aucun symptôme. Le cancer du col de l’utérus est encore trop souvent dépisté à un stade avancé, lorsque les chances de guérison sont moindres.Recommandé tous les 3 ans dès l’âge de 25 ans jusqu’à 65 ans, cet examen n’est pourtant réalisé que par 60 % des femmes. C’est aux âges extrêmes de la vie des femmes (entre 25-30 ans et après 50 ans) qu’elles sont le plus négligentes.Une campagne pour rappeler les “bonnes pratiques“Une campagne d’information et de sensibilisation a donc été lancée pour rappeler les “bonnes pratiques“.Portés par deux voix de la télé, Sophie Davant et Karine Ferri, deux spots radio rappellent aux femmes de plus de 50 ans que le dépistage doit être réalisé jusqu’à 65 ans, même en l’absence de rapports sexuels. Ils sont relayés sur les ondes depuis le 17 janvier jusqu’au 3 février.Parallèlement, des dépliants d’informations et des affiches seront mises à disposition des professionnels de santé.Trop de frottis peu nuireSi 40% des femmes ne réalisent pas de frottis régulièrement, à l’inverse, certaines femmes n’hésitent pas à multiplier les frottis et à en faire tous les deux ans voire tous les ans ; une démarche que dénoncent les autorités sanitaires arguant d’un risque de sur-diagnostic et donc de sur-traitement.Elles rappellent par ailleurs que la

vaccination contre le virus HPV, recommandée dès l’âge de 11 ans, ne dispense en aucun cas du frottis, et que celui-ci peut être réalisé aussi bien par un gynécologue que par un médecin ou une sage-femme et dans différents lieux de soins.Amélie PelletierSource : communiqué de presse de l’INCa et du ministère de la Santé, 19 janvier 2015.