Près d’1 femme sur 10 souffre de fibromes utérins
Selon une nouvelle enquête, près d’une femme sur 10 serait touchée par un fibrome utérin à l’origine de douleurs ou de saignements. Dans la majorité des cas, ces femmes souffrent mais ne se soignent pas.
Selon une récente enquête, 8,8% des femmes de 30 à 55 ans souffrirait de fibromes utérins symptomatiques.
L’enquête “Femmes et fibromes utérins en 2013“, réalisée par Kantar Health pour Gedeon Richter France Division Santé de la Femme a permis de recueillir des données d’actualité sur la prévalence, les symptômes, le ressenti, les traitements… Elle a montré que 220 femmes sur 2 498 de 30 à 55 ans interrogées avaient un fibrome symptomatique soit une prévalence de 8,8 %.Un impact sur la qualité de vie lié aux symptômesParmi les 162 femmes non ménopausées et atteintes de fibromes symptomatiques, 81 % se plaignent de saignements, associés ou non à des douleurs et 18 % de douleurs uniquement. Elles jugent que ces douleurs ont un impact sur leur qualité de vie, en particulier sur leur vie sexuelle et sentimentale.
Mais malgré la gêne et les symptômes ressentis, elles sont seulement 38 % à être actuellement sous traitement et 9 % confient ne pas le prendre… Parmi les traitements prescrits, on trouve des antalgiques (44 % des femmes), des anti-inflammatoires non stéroïdiens (28 %) pour combattre la douleur et des progestatifs (28 %) pour limiter les saignements.
Il n’existe pas de traitement médicamenteux capable de faire disparaître totalement les fibromes. Les traitements pour prendre en charge les symptômes associés aux fibromes utérins (douleurs ou saignements) et pour préparer une éventuelle intervention chirurgicale.Un prétraitement permet à la patiente de se trouver dans les meilleures conditions possibles avant chirurgie (contrôle des symptômes, correction d’une éventuelle anémie), de prendre le temps de planifier la chirurgie et, dans certains cas, de réaliser un geste chirurgical moins invasif.Les fibromes utérins : la tumeur bénigne la plus fréquenteC’est la tumeur bénigne la plus fréquente. Elle touche plus de la moitié des femmes afro-antillaises et 35 % des femmes caucasiennes de plus de 40 ans. “Le fibrome reste bénin, au sens où il ne devient pas un cancer“ rappelle le Pr. Hervé Fernandez du Service de gynécologie obstétrique à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Si la majorité des fibromes ne nécessite pas de prise en charge particulière, chez 30 % des femmes, les fibromes sont symptomatiques (saignements abondants parfois accompagnés de douleurs) et doivent alors être traités. Différentes solutions pourront être proposées.
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Traitements médicamenteux : il s’agit soit de progestatifs, soit d’analogues de la GnRH. Ces derniers suppriment toute sécrétion d’estrogènes et créent ainsi une
ménopause qui réduit de moitié la taille des fibromes après trois mois de traitement, et réduit ou supprime les saignements au bout d’un mois. Un
modulateur des récepteurs à la progestérone commercialisé par la firme à l’origine de cette étude devrait bientôt compléter cet arsenal.
- L’
embolisation : cette intervention, pratiquée par un radiologue, est contre-indiquée chez les femmes qui souhaitent avoir un enfant car elle peut provoquer des complications utérines susceptibles d’altérer la fertilité.
- Les ultrasons : abandonnée à Tours mais toujours pratiquée au CHU de Bordeaux, cette stratégie coûte cher pour une efficacité peu satisfaisante.
- Les traitements chirurgicaux : la
myomectomie, qui consiste à retirer les fibromes, préserve la fertilité ; l’hystérectomie, en revanche, est réservée aux femmes qui ne désirent plus de grossesse.
David BêmeSources :Communiqué de Gedeon Richter France Division Santé de la Femme – septembre 2013L’enquête “Femmes et fi bromes utérins en 2013” réalisée par Kantar Health pour Gédéon Richter France division Santé de la Femme, nov. 2012 – janv. 2013 sur 2 498 femmes de 30 à 55 ans.