Substances chimiques dans les produits solaires pour enfants : 2 associations sonnent l’alarme
Deux associations, Wecf France et Agir pour l’Environnement ont publié le 2 juillet 2020 un rapport d’enquête sur la composition de 71
produits solaires pour bébés et enfants.Conclusion ? Des substances chimiques nocives pour la santé en l’environnement ont été retrouvées dans certains produits.
Sommaire
- Le temps de l’enquête
- Des problématiques révélées
- Ce que demandent ces associations
Le temps de l’enquêteAu total, il a fallu 3 mois pour les équipes de Wecf France et Agir pour l’Environnement pour étudier à la loupe 71 crèmes, lotions, gels, laits, mousses, sprays et brumes vendus pour la plupart en grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et circuits bio. Les étiquettes et la composition des produits ont été passées au crible.L’étude concerne des marques plébiscitées par les consommateurs telles que Nivea, Garnier, Avène, La Roche-Posay, Mixa, mais aussi, pour ne citer qu’elles : Pierre Fabre, Biafine, Bioderma, Mustela ou encore Vichy. Des problématiques révéléesCe sont au total 29 substances problématiques qui ont été révélées puis classées en trois catégories : rouge, pour “extrêmement préoccupantes”, orange, pour “très préoccupantes”, et jaune pour “préoccupantes”. Parmi ces 29 substances, les associations ont noté la présence de 6
perturbateurs endocriniens “extrêmement préoccupants” : 4-methylbenzylidene camphor, BHT, Ethylhexyl methoxycinnamate, homosalate et octocrylène.9 produits contiennent à eux-seuls un cocktail d’au moins 10 substances problématiques. A noter également : tous les produits figurent au moins dans l’une des listes, rouge, orange, ou jaune. 3 des produits étudiés en laboratoire contiennent des nanoparticules qui ne sont pas indiquées sur l’emballage plaçant alors ces marques dans des situations d’infraction à la réglementation sur les cosmétiques.Enfin, si certains produits sont toxiques pour la santé, d’autres le sont également pour l’environnement : 7 substances classées “extrêmement préoccupantes sont reconnues pour leurs effets néfastes pour le milieu aquatique.” Ce que demandent ces associationsQue l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) se saisisse de ce dossier et qu’elle évalue le rapport bénéfices/risques des produits solaires pour enfants et que soient interdites les substances dites “extrêmement préoccupantes” : perturbateurs endocriniens, nanoparticules, substances parfumantes allergènes par contact. Elles souhaitent également que la Commission européenne tranche sur la réglementation des 28 perturbateurs endocriniens et demandent à ce que les autorités telles que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) obligent les fabricants à “respecter la réglementation sur les cosmétiques par l’affichage de la présence de nanoparticules.”