Activité physique intensive ? Attention à la fracture de fatigue
Lorsque l’on force un peu trop la dose sur l’activité physique, la fracture de fatigue est vite arrivée. Cette fracture qui apparaît sur un os sain après une activité répétitive et très intensive n’est pas anodine, il faut parfois savoir ralentir le rythme. Qui est concerné ? Quels symptômes doivent vous alerter, comment traiter la fracture de fatigue ?
La fracture de fatigue survient sur un os sain, elle est liée à une activité physique soutenue, intensive, répétitive. Elle serait due à un manque d’adaptation du pied aux conditions décrites. Les fractures surviennent certes plus facilement sur un os ostéoporotique, mais cela sort du cadre décrit ici de la fracture de fatigue vraie : il ne s’agit pas d’une fracture spontanée sur un os pathologique. Les métatarsiens sont le plus souvent atteints, en particulier le 2°, mais d’autres parties du pied, de la cheville, voire de la jambe, peuvent en être le siège.
Qui cela peut-il concerner ?
Toute augmentation des contraintes, surtout de façon inhabituelle, ou brutale, peut la générer, cela à tout âge. Il peut s’agir d’un jeune militaire en début d’instruction, de femme de la cinquantaine hyper active, de type “city women“ courant entre enfants et travail, d’un homme de 60 ans passant sans transition d’un statut de travailleur sédentaire en nouveau retraité sportif.
Quels sont les symptômes ?
La douleur, et l’oedème parfois majeur sont les deux grands symptômes ; ils étonnent le patient qui ne peut leur attribuer un traumatisme identifiable. La localisation la plus fréquente concerne le 2° métatarsien. Celui-ci présente pour des raisons anatomiques les possibilités d’adaptation les moindres.
Comment faire le diagnostic ?
Dans ce contexte particulier, on demande des radiographies du pied. Celles-ci étonnent par leur normalité au départ, qui contraste avec la douleur et le gonflement. En effet le trait de fracture est difficile à mettre en évidence, et souvent seuls les signes de consolidation, au bout de quelques semaines, attirent l’attention.
D’autres méthodes radiologiques, comme la scintigraphie osseuse, le scanner, et maintenant l’IRM permettent un diagnostic sûr et précoce, mais doivent être exceptionnellement demandés. En effet le contexte clinique est très évocateur, les examens radiologiques coûteux et sophistiqués servent surtout en cas de doute, à éliminer d’autres diagnostics.
Quel est le traitement ?
Le traitement consiste à marcher sans appui, pendant une durée de 45 jours, avec l’aide de béquilles. Le plâtre et les bandages élastiques ne sont pas utiles. La lutte contre l’oedème est souhaitable pour diminuer les douleurs et améliorer le chaussage. On propose de surélever les pieds du lit, drainer l’oedème chez un kinésithérapeute, utiliser le glaçage, mettre du gel anti-inflammatoire. En pratique, le traitement par béquillage est difficile à obtenir chez beaucoup de patients qui sont très actifs, mais la consolidation osseuse survient pratiquement dans tous les cas, au bout de trois mois. L’intervention chirurgicale n’est pas indiquée.
Cyrille CazeauClick Here: Atlanta United FC Jersey