Journée mondiale de prévention du suicide : Rompre les solitudes
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Organisée le 10 septembre, cette journée a pour but de susciter un engagement et une action à l’échelle mondiale en faveur de la prévention du suicide. Dans le contexte actuel de crise économique et sociale – avec un taux de chômage grimpant – les spécialistes craignent une recrudescence du nombre de tentatives. En déplacement chez une bénévole de l’association “Au bout du fil“ ce lundi matin, Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie, a rappelé la nécessité de mieux prévenir le suicide chez les personnes âgées.
A l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, Michèle Delaunay insiste sur le cas des personnes âgées et isolées.
En 2010, l’Inserm estimait à 10 334 le nombre de décès par
suicide en France, soit environ un décès sur 50 (source :
CepiDc-Inserm). Mais ce chiffre sous-estime probablement la réalité des faits (suicides maquillés en accidents, suicides non déclarés, etc.). Au total, ce sont plus de 250 000 personnes qui, chaque année, tentent de mettre fin à leur jour.
Le pic de suicide se situe dans la tranche d’âge 45-64 ans (40 %), même si tous les âges sont concernés. D’ailleurs, il s’agit de la première cause de mortalité entre 25 et 34 ans (20 % du nombre total de décès) et de la deuxième entre 15 et 24 ans (16 %) ainsi qu’entre 35 et 44 ans (16 %).
En déplacement chez une bénévole de l’association “
Au bout du fil“ – qui a pour objectif de lutter contre la solitude et l’exclusion – ce lundi matin, Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie a rappelé la nécessité de mettre fin à l’isolement social dont peuvent être victimes certaines personnes âgées. En effet, près de 70% des âgés se suicident à domicile. Réduire le nombre de suicides passe donc nécessairement par une meilleure prévention des solitudes.
Pour ce faire, la ministre a évoqué ce matin la possibilité de doter les professionnels du secteur de l’aide à domicile une mallette de prévention pour déceler les signes de dépression chez les personnes âgées.
Autre catégorie de population directement concernée par le suicide, les chômeurs sont de plus en plus nombreux. D’après Michel Debout ancien président de l’Union Nationale de Prévention du Suicide et Jean-Claude Delgènes directeur général de Technologia, cabinet de prévention des risques professionnels, “la prévalence du suicide est significativement supérieure chez les chômeurs par rapport au reste de la population active“. Et ça n’est pas le contexte économique actuel qui devrait améliorer les choses : d’après les
derniers chiffres disponibles, le taux de chômage s’élève à 9,7 % en France métropolitaine, soit 2,8 millions de personnes au chômage.
Evaluer l’impact de la crise et de l’aggravation de la précarité sur les suicides (chômeurs, séniors…) devrait permettre d’améliorer les politiques de prévention. D’ailleurs, en mai 2011 a été lancé “l’Appel des 44“ pour la création d’un
observatoire des suicides et des conduites suicidaires. Pour le moment, cet observatoire n’a pas encore vu le jour.Yamina Saïdj