Mort d’Henri d’Orléans : La comtesse Micaela hospitalisée, sa santé “fragile”…
Alors qu’une cérémonie d’obsèques “belle et “émouvante” se prépare et que l’hebdomadaire Point de vue, dans son numéro 3680 paru ce 30 janvier 2019, consacre trois pages intenses à leur histoire d’amour qui triompha de tous les obstacles, l’état de la comtesse de Paris, veuve d’Henri d’Orléans, suscite une certaine inquiétude.
Le blog La Couronne révèle que la comtesse Micaela, âgée de 80 ans, a en effet été “hospitalisée pour son bien-être à l’hôpital Georges-Pompidou” en fin d’après-midi lundi 21 janvier 2019, soit quelques heures seulement après la mort de son époux le comte de Paris, chef de la Maison royale de France. “Son état n’inspirant plus d’inquiétude, précise ce jour le site monarchiste, la princesse devrait quitter prochainement l’hôpital où elle était soignée, pour gagner une maison de convalescence, suite à sa récente opération de la hanche.“
Le blog de soutien à la famille royale de France se montre en revanche réservé quant à l’éventuelle participation de la comtesse Micaela aux funérailles du prince Henri, compte tenu de “sa santé pulmonaire demeurant fragile” et des “conditions climatiques actuelles“, le 2 février en la chapelle royale de Dreux.
Au-delà des incertitudes concernant sa condition physique, la princesse Micaela vit, moralement, un deuil difficile : elle a la douleur d’avoir perdu l’amour de sa vie, un amour conquis à force de courage et de passion, au prix d’épreuves qui en auraient écoeuré plus d’un. “J’aimais suffisamment Henri pour trouver chaque jour le courage. (…) Nous payions simplement le fait d’avoir osé vivre notre amour au grand jour. Tout a été tenté pour nous séparer“, avait-elle un jour confié à Point de vue en se remémorant en particulier leur période de vaches maigres et la valse des huissiers saisissant son mobilier quand l’argent vint à cruellement manquer.
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Je m’étais marié sans avoir eu le choix (…) Je n’en pouvais plus
Henri d’Orléans, alors dauphin de France, et Micaela Cousino y Quinones de Leon s’étaient connus le 21 janvier 1974, présentés l’un à l’autre par l’écrivain André Couteaux, proche du prince, lors d’un déjeuner dans un restaurant parisien. “Je l’ai invitée dès le lendemain. Finalement, nous sommes allés danser et nous nous sommes réveillés ensemble, le matin suivant“, racontera par la suite, comme le rapporte Philippe Séguy dans son beau portrait de leur histoire d’amour pour Point de vue, celui qui était alors dauphin de France… et marié depuis 1957 avec Marie-Thérèse de Wurtemberg. “Je n’étais pas heureux, confiera encore le prince Henri. J’étais marié avec la princesse Marie-Thérèse depuis dix-sept ans, je travaillais dans une grande banque à Genève, j’avais cinq enfants, je vivais dans une maison magnifique à Annemasse, je voyageais sans cesse, mais je n’étais pas heureux. Alors, je suis parti, à deux ou trois reprises, et puis je suis revenu, à cause des enfants. (…) Je m’étais marié à 24 ans, sans rien savoir de la vie. Sans avoir eu le choix. À Annemasse, je n’en pouvais plus ; nous nous écrivions, Micaela et moi, de longues lettres. J’avais 41 ans et il m’était impossible de continuer à vivre de la sorte.“
Il finira par la rejoindre dans son petit studio à Paris, s’attirant les foudres de son père : “Il était lui-même à cette époque séparé de ma mère [Isabelle d’Orléans-Bragance], mais ne comprenait pas que j’ose simplement prononcer le mot de divorce. Une maîtresse, pourquoi pas. En faire une femme légitime, jamais. En clair, il m’ordonnait de reprendre ma vie conjugale avec la princesse Marie-Thérèse. C’était mal me connaître“, soutint Henri d’Orléans. Séparé légalement en 1977 de Marie-Thérèse de Wurtemberg puis divorcé, il épouse en 1984 Micaela, une union civile célébrée à Bordeaux. Le même jour, son père le destitue de ses droits dynastiques, mais l’essentiel est ailleurs. Enfin, Henri est heureux. En 2009, après trente-quatre années à attendre de Rome l’annulation de son premier mariage, il épouse religieusement Micaela à Arcangues, au Pays basque, lieu de villégiature cher au couple où la comtesse avait des attaches depuis l’enfance. Aucun de ses enfants n’est présent à la noce, mais l’amour sans limites est avec lui pour le reste de ses jours.