Perturbateurs endocriniens : l'Europe devrait enfin avancer sur le sujet

April 17, 2020 Off By HotelSalesCareers

Avec trois ans de retard, la Commission européenne devrait présenter une définition des perturbateurs endocriniens d’ici l’été, selon le commissaire européen à la Santé. Une annonce qui intervient après une condamnation pour “manquement à ses obligations légales“ dutribunal de la Cour de Justice de l’Union européenne et un rappel à l’ordre du conseil des ministres de l’environnement.

La Commission européenne devrait présenter une définition des perturbateurs endocriniens d'ici l'été.

Présents dans notre environnement, notre alimentation et dans certains médicaments, les 

perturbateurs endocriniens sont des substances polluantes issues de l’activité humaine qui peuvent avoir des effets nocifs sur la santé, notamment sur le 

système endocrinien. Isolément ou en association, ces substances sont suspectées de provoquer des altérations physiologiques ou métaboliques conduisant à des 

cancers, de l’

obésité ou du 

diabète.Perturbateurs endocriniens : la Commission a 3 ans de retardPremière pierre à l’édifice d’une règlementation européenne sur les perturbateurs endocriniens, la définition même de ces substances par la Commission européenne tarde à venir. Cette définition légale devait être formulée par la Commission avant la fin 2013 en s’appuyant sur des critères scientifiques. Au-delà du débat scientifique, l’influence des lobbies semble avoir pesé de tout leur poids pour retarder cette étape. Fin 2014, face à l’inaction de la Commission, la Suède saisit le tribunal de la Cour de Justice de l’Union européenne, qui condamne la Commission pour “manquement à ses obligations“.Le 4 mars, le Conseil des ministres européens de l’environnement des 28 pays européens a évoqué “la question des perturbateurs endocriniens (composés chimiques pouvant interférer avec le système hormonal), à la suite d’un arrêt récent du Tribunal en la matière“. Le conseil a lui-aussi appelé la Commission européenne à “respecter ses obligations légales“. Lors de ce conseil, le commissaire à la santé M.Andriukaitis a pris l’engagement de présenter des critères avant l’été.La France milite pour une classification basée sur celle de l’OMSDe son côté, la France espère voir ces critères européens se baser sur ceux retenus par l’Organisation mondiale de la santé. Ainsi, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement déclare que : “La France est attachée au principe de précaution et milite pour la définition et l’identification de critères relatifs aux perturbateurs endocriniens au niveau européen dès que possible cette année. Elle propose la mise en place de trois catégories, correspondant au degré de certitude sur les dangers des substances, selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé“. Sur le modèle de l’évaluation des produits cancérigènes, la Commission devrait pouvoir proposer trois niveaux : avéré, probable et possible.Renouvellement du glyphosate : toujours pas de dernier round…Les 7 et 8 mars 2016, le Comité́ permanent de la Commission européenne (Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed, PAFF Committee, en Anglais) devra décider de renouveler ou non l’autorisation du glyphosate pour les 15 prochaines années. Connu comme étant l’herbicide le plus commercialisé au monde (sous le nom de Round-Up de l’entreprise Monsanto), ce produit a été classé comme “cancérogène probable“ par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2015. Mais un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) publié en novembre 2015 affirme, contrairement à l’OMS, que le glyphosate “n’est probablement pas cancérogène“. Un rapport qui avait suscité un

tollé de la part des associations de protection de l’environnement… Sauf surprise, la commission devrait suivre l’avis de l’Efsa et redonner une autorisation pour 15 ans à ce produit.En France, Ségolène Royal a demandé le 12 février 2016 à l’ANSES une réévaluation immédiate de l’ensemble des produits phytosanitaires contenant du glyphosate et de co-formulants de la famille des tallowamines et le retrait des autorisations de mise sur le marché des produits concernés présentant des risques préoccupants. Le

rapport de l’Anses remis à la ministre le jour même précise que “les informations disponibles sur les risques du glyphosate seul ne justifient pas, à ce stade, un classement cancérogène probable mais que le mélange du glyphosate avec certains co-formulants, notamment des co-formulants de la famille des tallowamines, peut présenter des risques particuliers pour les utilisateurs du grand public ou du monde agricole“.Ces mesures viennent compléter les décisions déjà prises en France : l’interdiction de l’épandage aérien, l’interdiction de la vente en libre-service des pesticides pour les jardiniers amateurs et le zéro pesticides dans les jardins publics et les espaces verts.David BêmeSources : Conseil de l’Union européenne – mars 2016Communiqué du ministère de l’environnement – février 2016Anses –

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