Publicité alimentaire : une menace pour les plus jeunes
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Une étude publiée par Santé publique France dévoile que plus de la moitié des publicités vues par les enfants et adolescents parle de nourritures grasses, sucrées et salées et auraient des conséquences sur leurs comportements alimentaires.
Et si la publicité jouait sur les habitudes alimentaires des plus jeunes ? Selon une étude publiée par Santé publique France, plus de la moitié des publicités vues par les enfants et adolescents concernent des produits gras, sucrés et salés. Alors que la télévision reste le média le plus regardé par les 4-12 ans, les adolescents, qui désormais préfèrent Internet, continuent tout de même de regarder la télévision généralement de 19 heures à 22 heures. Une tranche horaire qui n’est pas anodine car le plus gros volume de publicités est diffusé durant cette heure-ci.Pour Anne-Juliette Serry, responsable de l’unité nutrition et activité physique, il n’y a pas de doute : “être exposé à la publicité pour des produits gras, sucrés, salés, crée des préférences et augmente la consommation de ce type de produits. Cela augmente également les pressions des enfants exposées sur leurs parents, pour qu’ils en achètent”. Elle poursuit : “aujourd’hui, le surpoids concerne 17% des enfants français de 6 à 17 ans. Lutter contre ce surpoids et l’obésité est un enjeu de santé publique qui réclame d’agir sur tous les déterminants”.Une solution trouvée dans d’autres pays Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé avertit et recommande depuis 2010 une règlementation pour limiter les expositions des enfants aux publicités, aucune mesure n’a encore été prise en France. Cependant, le Canada, l’Angleterre ou encore le Chili ont, quant à eux, mis en place des restrictions à ce sujet.En 2016, le Chili connaissait une hausse de l’obésité avec plus de la moitié des enfants en surpoids. Alors, la législation chilienne a imposé des règles. Publicités concernant ce type de nourritures interdites de 6 heures à 10 heures, des logos noirs obligatoires sur les produits trop gras, sucrés ou salés et la nourriture riche en matières grasses bannie des cantines. Résultat : d’après une étude menée par le journal scientifique PLOS, en 18 mois la consommation de boissons sucrées s’est vue baisser de plus de 20%.Le Chili devient un exemple pour les autres pays avec des problèmes de surpoids de la population comme le Pérou, l’Uruguay ou encore le Mexique. Pour les autres pays, certains commencent à étudier cette solution.