Qu'est-ce qui nous pousse à regarder des vidéos choquantes sur le net ?

April 9, 2020 Off By HotelSalesCareers

Famine dans le monde, guerres, agressions… Depuis l’ère des réseaux sociaux et des smartphones ce genre de vidéos se partage de plus en plus sur Internet. Qu’est-ce qui nous pousse à les regarder ? A nous confronter à l’horreur ? Le Dr Julia Shaw, chercheuse en psychologie s’est penchée sur la question.

Des scènes de guerres, famines ou des agressions en direct… Aujourd’hui n’importe quelle situation de la vie réelle est filmée et postée sur les réseaux sociaux. Nous savons tous que ce genre de comportement existent et que les images vont être insoutenables , mais qu’est-ce qui nous poussent à les regarder ? Pour le Dr Julia Shaw, professeur à l’University College London, c’est surtout pour nous rassurer nous même.  Dans Psychology Today, elle explique s’être penchée sur la question en recensant les données de deux études. La première explique que “Nous évaluons la moralité de notre comportement en fonction de celle des autres”, expliquent-t-ils.On adapte notre tolérance morale en fonction des autresPour cette recherche, l’équipe a confronté plusieurs volontaires à des situations différentes : la vidéo d’un employé modèle contre celle d’un autre qui vole la caisse, une autre d’une personne donnant une partie de ses revenues à une offre de bienfaisance et un autre qui cache ses revenus au fisc etc… Chaque volontaire a dû juger le comportement de la personne dans chaque vidéo. Résultat ? Chaque personne n’a pas forcément condamné celui qui triche avec le fisc ou celui qui vole dans la caisse. Après avoir répondu à un questionnaire de

moralité, les chercheurs ont remarqué que leur jugement ne s’était pas adapté en fonction des normes générales, mais en fonction des agissement de chaque volontaire dans la vraie vie. Si l’un d’eux avait déjà caché quelques revenus au fisc, il n’a pas jugé le même comportement aussi choquant que celui qui ne l’a jamais fait.Pour les chercheurs, c’est ainsi que la moralité des hommes a évolué. Chacun limite son comportement en fonction de ceux des autres. Regarder une scène horrible au cinéma ou même une vidéo choquante de la vie réelle ne veut pas forcément dire qu’on a un attrait malsain pour la souffrance, nous confronter aux sujets tabous, aux scènes tragiques nous permet de comprendre ce qui est moral ou non. Cela permet-il d’adapter notre comportement pour autant ? Selon le Dr Julia Shaw, pas vraiment. “Ca nous rassure de montrer aux autres qu’on est dégoûté”La deuxième étude s’est concentrée la “souffrance à distance”, c’est-à-dire le visionnage de scène terribles ayant lieu loin de nous via les médias ou la télévision.  Les chercheurs ont noté que la réaction des participants pouvait varier s’ils étaient observés ou non et surtout que ça n’allait pas plus loin. Ce n’est parce qu’une personne a vu des enfants mourir de faim dans la rue, qu’elles s’est engagée dans une association après.“Nous n’avons pas forcément envie d’être

empathe et éthiquement bon, nous avons surtout envie que les autres nous considèrent comme ça, explique le Dr Julia Shaw, c’est pourquoi nous likons, commentons et regardons des vidéos tragiques sur les réseaux sociaux. Ca nous rassure de montrer aux autres que nous sommes dégoûtés par tant d’horreur, mais c’est bien souvent là que “l’activisme par le clique” s’arrête. On regarde mais on ne fait pas grand chose derrière”.Click Here: collingwood magpies 2019 training guernsey